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Vidéo HOMMAGE À LA MATRIARCHE MAMAN NANFACK CHRISTINE ÉPOUSE TAKOUEZIM FO'O TOUOH-LAH : PART 2

Category : Videos

Les 27, 28 et 29 Octobre 2016 à Yaoundé et Ndziih-Bafou

 

HOMELIE ENTERREMENT DE MAMAN NANFACK CHRISTINE CE 28 OCTOBRE 2016

Dite par le Curé Doyen de Bafou, l’Abbé Ferdiand

Bien chers fils, filles, beaux fils et belles filles, et cher époux, et père, sa majesté Fo’otoulah, recevez en premier lieu l’aveu de la profonde et sincère condoléance de notre Eglise particulièrement de Bafoussam.

Quelques mois seulement après les funérailles des parents et de sa majesté Fo’otoulah TAKOUETIN, nous voici à nouveau mobilisés pour rendre hommage à maman NANAFACK Christine. Depuis mon arrivée ici à Bafou comme pasteur propre de Saint Laurent et de ce secteur spécial, je constate que ce qui fait la publicité de ce coin à l’habitat planté dans le relief, ce sont les morts. Ce sont les morts qui font découvrir Ndziih, cette cité profondément et intéressement agricole qui nourrit nos métropoles et même toute la sous région de l’Afrique Centrale dont l’accès à peine 12 km de l’axe Bafoussam – Dschang est plus qu’un chemin de croix à toute saison et pire en saison pluvieuse de février en octobre. Nous admirons les belles pommes de terre de Bafoussam, de très bonnes et fraiches épices en ignorant que c’est ce village installé sur un coteau planturière qui les produit en même temps que de belles intelligences et en arrose notre pays et même l’Afrique centrale.

C’est dans cette localité haut perchée sur les grandes chaînes montagneuses et dans cette abondante et grande chefferie Fo’toulah que nous sommes venus en importantes délégations et en grand nombre nous associer à la prière des enfants de la chefferie pour dire merci à Dieu pour le don de maman NANFACK Christine et lui recommander son âme pour le repos éternel aux cotés de son époux et de tous les défunts qui l’ont précédés.

Maman NANFACK Christine est née vers 1936 et elle nous quitte en juillet 2016, mathématiquement elle vécut 80 ans sur cette terre. C’est une grâce d’avoir vu ses enfants grandir et de voir les enfants de ses enfants. C’est une bénédiction, car dans la tradition biblique, 70 ans restent la moyenne de la vie humaine ; 80 ans c’est les plus vigoureux et au-delà, n’est que peine et misère (Ps 90,89).

Ce qui est contingent pour tout le monde semble être nos naissances, mais la mort, une fois que nous sommes nés est une nécessité. Dieu seul vit éternellement, il s’auto suffit et il vit par lui-même et son existence n’a ni commencement ni fin. L’être humain tout comme les autres êtres de la nature est limité, il ne se donne pas la vie, il reçoit son être et commence d’exister ; et tout ce qui commence a une fin et cette fin pour l’homme c’est sa mort.

La mort est alors la fin d’une vie. Cette accession nous donne de rafraichir notre conscience au sujet de cette redoutable réalité. Dans la culture vétéro testamentaire qui porte celle du temps de Jésus et précède de loin nos cultures, la mort c’est la foi de la vie humaine, physique ou spirituelle. Au tout début de la Bible, elle est présentée comme résultat du péché (Co.3). Au temps des prophètes, cette conception de la mort connaît une évolution positive (Is 25, 8 ; Jer 29, 20, 05, 13, 16). Dieu devient l’arbitre suprême de la vie et de la mort, mais on continue à croire que l’homme est poussière et il retournera poussière. Plus tard, les sages affirmeront que les morts descendent dans une zone appelée Shéol qui n’est pas un au-delà, mais un en-deça (Is 7, 9 ; Ps 21, 30) c'est-à-dire une prison, un lieu de non retour, lieu de ténèbres, de poussière et d’eaux dangereuses (Is 22, 6 ; Jb 17, 13). Mais en même temps, il est décrit comme lieu de paix, de repos et de sommeil (Is 14, 3) et mourir se traduit par se coucher avec ses pères (Gn 47, 30 ; Dt 31, 16). La cohésion familiale persiste de ce fait même après la mort.

En effet, la pensée juive met au centre de la compréhension du phénomène de la mort l’activité religieuse et non biologique, l’espérance d’une survie au-delà de la mort commence avec Job (14, 13-17). Il perçoit la mort comme une sorte de refuge temporaire en attendant un changement d’attitude de la part de Dieu. Cette perception de Job trouvera sa plénitude avec le Christ qui par sa mort et sa résurrection nous fait comprendre que la mort n’est pas le dernier mot de l’existence humaine (Jean 1, 4, 11, 25-26 ; Ac 3, 15). Ceux qui croient en lui comme maman Christine, revêtiront comme lui, l’immortalité (1Cor 15, 33-35).

La parabole du riche et du pauvre Lazare vient résumer toute la conception biblique de la mort. Lazare et le riche survivent bel et bien après leur mort ; ils ne sont pas devenus autre chose que ce qu’ils étaient avant ; sauf qu’ils connaissent respectivement un changement de condition de vie ; celui qui dans sa suffisance avait oublié l’attention à l’autre, devient subitement humain dans les entrailles de la misère de l’enfer ou du shéol.

Dieu a plusieurs façons de se manifester à nous ou de se révéler au monde, malheureusement notre habilité nous porte toujours à le voir dans des personnes, dans des phénomènes cosmiques oubliant qu’il peut être proche de nous, à nos portes, dans les fondations, les murs et les pierres qui peinent à s’harmoniser faute de Simon de Cyréné pour devenir une vraie maison de Dieu au milieu d’un village. Le sort du riche nous invite tous à travailler pour être avec Dieu à la fin de nos vies. Ne soyons pas surpris, même dans nos sommeils ce soir, que Dieu nous dise : j’étais une fondation d’église et tu n’y as pas élevé les murs ou alors j’étais une fondation et des murs d’une belle église et tu n’y as pas monté la charpente en vue d’une belle toiture.

Soyons attentifs aux personnes, aux nécessiteux et surtout aux œuvres religieuses qui marquent la grandeur et le grand cœur d’un peuple ou d’une élite religieuse. Ce sont les morts qui rendent de plus en plus nos villages les plus reculés célèbres et connus. C’est quand beaucoup meurent qu’on goudronne la route qui mène chez eux ; c’est quand l’oiseau tombe qu’on peut compter le nombre de ses plumes.

Puisse maman Christine, que nous confions à la miséricorde de Dieu comme un grain de blé tombé en terre, porter du fruit de générosité et d’amour pour rester unis et travailler tous ensemble pour construire le règne de Dieu ici chez nous. (Loué soit Jésus et que l’âme de maman Christine repose en paix). Maman Christine que ta résurrection d’entre les morts sensibilise davantage tous les défunts de toutes les familles de ce village pour que chaque fête des funérailles soit un moment d’attention de tous et de chacun pour la construction et la finition de l’église de Ndziih.

 

Merci pour l’entretien de la route que nous donne ta bonne et sainte mort, merci encore pour ce que cette eucharistie célébrée en hommage à ta foi donnera à la construction de notre future paroisse un coup de pousse. Que ton âme repose auprès de Dieu et que tu sois encore plus utile pour ta famille et notre église. 

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