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Histoire de Ntsingbou et de son illustre Chef TEZAMBOU Pouh-Nteuh

Dans les années 1800, deux éminents fils du Chef FONGO-TONGO, l’une des grandes dynasties séculaires parmi les grands Groupements constitutifs du Département de la Menoua, tous deux Redoutables guerriers de l’époque et Notables de ce village, se disputèrent la succession de leur père  décédé. 

Il s’agit de TSAGUE et de ZAMBOU. TSAGUE prit le dessus sur son frère ZAMBOU et accéda au trône.  ZAMBOU tout au moins KEM ZAMBOU déçu, quitta  FONGO-TONGO et décida d’aller s’installer à l’étranger. C’est ainsi qu’il migra vers le Groupement BAFOU, Village voisin où il se présenta au Chef du Groupement, sa Majesté FO’O NDONG KANA I, en tant que grand guerrier et de surcroit Prince de la Chefferie FONGO-TONGO.

Le Roi connaissant les exploits de guerre du groupement FONGO-TONGO, installa le nouveau prince-guerrier KEM ZAMBOU dit « KEMZAN » à la frontière BAFOU-BALEVENG proche de MBOU (quartier de Baleveng frontalier à Bafou), poche de résistance de guerre. KEMZAN s’y installa et joua à la sentinelle pour dissuader toute velléité de conquête en provenance des villages voisins.

A FONGO-TONGO, lorsqu’on demanda où est allé le Prince KEMZAN, ses amis répondirent qu’il est allé à l’étranger, (« Ntsing » dans la langue  Yemba); on continua à demander de quel Ntsing s’agissait-il ? Ils répondirent à MBOU, quartier limite entre les groupements BAFOU et BALEVENG (du nom d’une petite rivière « le Mbou »). C’est de là que vient l’appellation du quartier Ntsingbou, association de « NTSING » et de « MBOU », dont KEMZAN en était le Chef.

Fortement installé à Ntsingbou, KEMZAN fonda une grande famille parmi lesquels quatre garçons. L’ainé KANA (homonyme du  Roi FO’O-NDONG  KANA I), devenu Mo’o TEKA, père de NKENGUE Gaston son héritier. Le deuxième, NANKIA devenu Mo’o TENAN, grand-père de Mo’o ZANGUE Bernard et dont le Chef Fo’o Lachui DJOUAKA Henri en est le petit-fils. Le troisième, JIOTSA, devenu Mo’o TEJIOTSA père de Maître ZANGUE Martin son héritier, FOBIET un de ses fils et NGUEFACK Paul un des petits-fils. Le quatrième et dernier, ZAMBOU, homonyme de son père KEMZAN, devenu Mo’o TEZAMBOU. Il faut relever que le préfixe « TE » diminutif de TEGNI qui signifie père des jumeaux et celui de «  Mo’o », titre d’honorabilité accordé à tous ceux qui fondaient une grande famille avec femmes et enfants.

C’est sur Mo’o TEZAMBOU, dernier des quatre garçons, que KEMZAN le Père porta toute son attention parce que le trouvant très vaillant et plus habile que ses autres frères. Il l’emmena dans ses actions expansionnistes et fît de lui un excellent guerrier. Par la suite, Mo’o TEZAMBOU ne cessa de mener de grandes conquêtes des villages voisins avec succès et multiplia alors les exploits de guerre au bénéfice du village BAFOU, à l’époque où les guerres tribales étaient légion dans différents confréries de l’Ouest Cameroun. Son courage et sa détermination amenèrent ses amis guerriers à le surnommer « Pouh-Nteuh» c'est-à-dire « Lion » ; Homme redoutable qui fonçait sans aucune crainte sur l’ennemi pour l’anéantir. Fort de ces exploits, TEZAMBOU Pouh-Nteuh désormais Général de guerre, reçut du Chef Supérieur Roi des BAFOU, une distinction conduisant à son anoblissement au titre de « Wehlah Fo’o » qui veut dire Notable à la cour du Roi des BAFOU. Fier de la puissance et de l’honorabilité acquises de haute lutte par son fils TEZAMBOU, le Père KEMZAN décida de lui confier les rênes de sa Famille de Ntsingbou et retourna dans son Village natal FONGO-TONGO, conscient du vieux précepte selon lequel deux lions ne sauraient partager la même tanière.  A la même époque, Mo’o TEJIOTSA, un des frères de Mo’o TEZAMBOU, se sentant quelque peu à l’étroit à Ntsingbou, décida de migrer vers le quartier voisin « Zem »  amenant avec lui un de ses neveux, LIENOU devenu Mo’o TELIE dont l’héritier est KEMZAN Mo’o TELIE ZAMBOU. Pendant ce mouvement migratoire, SOB-NANBOU, fils ainé de Mo’o TEJIOTSA, décida de rester à Ntsingbou.

Des nombreuses épouses que KEMZAN a laissées à Ntsingbou, il faut relever que la mère de TEZAMBOU Pouh-Nteuh, ressortissante du village FOKAMEZO, était venue en mariage  accompagnée de son jeune frère appelé JIOTSA. Devenu Chef du quartier Ntsingbou, Mo’o TEZAMBOU Pouh-Nteuh prit soin de son oncle JIOTSA et le lotit à Ntsingbou. C’est de son mariage avec une jeune fille issue du Village voisin BANGANG que naquirent MBA’ VOUKENG devenu BAVOUA François, ZAMBOU Joseph  (homonyme de TEZAMBOU) et JIOTSA Victor, son propre homonyme.

Le fils ainé, BAVOUA François, très habile, se distingua de la Grande Famille TEZAMBOU Pouh-Nteuh qui l’envoie aussitôt à l’école des blancs. Après quelques années d’école, il brilla par son intelligence et fut convié à travailler dans le secteur agricole à Dschang auprès de LAGARDE,  ingénieur agricole français et Chef de Poste agricole de la Menoua. C’est à cette époque que la culture du café fut répandue dans toute la Menoua. Le jeune BAVOUA offre quatre mille pieds de caféiers à sa Majesté Roi des BAFOU, FO’O-NDONG NGOUAJIO. A titre de reconnaissance, le Roi lui proposa le titre de Chef. Il refusa, en répondant au Roi des BAFOU qu’il ne saurait  rivaliser encore moins se substituer  à son Père TEZAMBOU Pouh-Nteuh, déjà Chef et qu’il demande (« LOH », en langue Yemba) le titre de « KEM », d’où son nom « KEMLOH ». Le Roi accéda à sa demande, l’établit loin de son Père sur un territoire à Bassesa appelé désormais Loh, au-delà de la petite rivière aujourd’hui appelée « Ndou-Loh », limite du quartier Ntsinbou. Le Roi des BAFOU apprécia l’humilité de BAVOUA KEMLOH François et lui accorda tous les rites dignes d’un Chef. Il est alors le seul Notable « KEM » qui rentra, pour son intronisation, au « Lah Kem ». Après le drame de TEDENSIA, fils de WAMBA SOB-NGOU (fils ainé de FO’O-NDONG NGOUAJIO) jeté en prison par KEMLOH pour avoir osé se plaindre que ce dernier a arraché sa femme et à la faveur d’une évasion de prison, se rendit à Loh où il brûla la concession de KEMLOH, décimant une bonne partie de sa famille. Son Père TEZAMBOU (en réalité son cousin) rappela KEMLOH à ses  côtés à Ntsingbou, le temps de laisser passer la tempête et de se remettre de ses émotions avant de retourner dans son quartier Loh. Malheureusement, il décéda brutalement autour de 40 ans, suite à un accident de circulation, au volant de son véhicule Chevrolet de marque américaine dont il était l’un des heureux et rares propriétaires de l’époque. Malgré sa mort prématurée, il laissa une Grande Famille au sein de laquelle on trouve des dignes fils tels que Commandant Charles-René KONTELIZO, Etienne JIOGO, Madame Sophie AZANGUE, Asa’ah BAVOUA Gaston, BAVOUA ZAMBOU André, ...

Revenant au règne de sa Majesté FO’O-NDONG KANA I, ce dernier apprit que  le Roi des FONGO-TONGO disposait d’un petit-objet capable d’ôter la vie à plusieurs individus à la fois. Il se demanda comment faire pour entrer en possession de ce précieux objet.

En effet, les colons Allemands au cours d’une visite touristique à FONGO-TONGO, avaient visité les chutes du fleuve Mami-Wata et la Chefferie ; à l’occasion, pour démontrer la puissance du Blanc sur toute Autorité locale, ceux-ci avaient essayé le petit-objet sur des fils du village alignés auprès du Chef. D’un seul coup de feu, toute la file était par terre, tous les individus décédés. C’est alors que le Roi FONGO-TONGO négocia l’achat d’un de ce petit-objet (arme) et l’obtint.

C’est dans la démarche du Roi des BAFOU que ses serviteurs lui confièrent que KEMZAN, qui avait quitté Ntsingbou pour son village natal FONGO-TONGO où il résidait désormais pourrait servir d’intermédiaire auprès du Roi des FONGO-TONGO pour l’acquisition du précieux objet (Fusil). Deux Messagers furent envoyés à FONGO-TONGO à la rencontre de KEMZAN. Une fois là-bas, après avoir présenté à KEMZAN la doléance du Roi des BAFOU, les Messagers se firent accompagner par KEMZAN auprès de son frère, sa Majesté TSAGUE, Roi des FONGO-TONGO avec qui ils négocièrent avec succès  auprès des Allemands l’achat de ce précieux objet (Fusil) au profit  du Roi des BAFOU. La négociation terminée, se posa le problème de maniement de l’arme par le destinataire. KEMZAN déjà initié à l’utilisation de l’arme par son frère, se proposa de raccompagner les deux Messagers à BAFOU à l’effet d’apprendre le maniement de cette arme  au Roi FO’O-NDONG KANA I. Satisfait des services de KEMZAN,  le Roi des BAFOU convainquit ce dernier de s’établir cette fois-ci définitivement à BAFOU. C’est alors qu’il l’installa à Ndzinkop, non loin de la Chefferie où il fonda à nouveau une nouvelle famille bien différente de celle qu’il laissa auparavant à Ntsingbou. C’est donc à Ndzinkop qu’il décéda et fut inhumé.

Entre temps, les prouesses de TEZAMBOU Pouh-Nteuh Chef de quartier Ntsinbou, amenèrent sa Majesté le Roi des BAFOU, FO’O DONG KANA I, à détacher auprès de lui son frère MANFO TEKOU pour l’entraîner aux multiples subtilités de guerre dont il était jusque-là le seul à maîtriser. C’est ainsi que MANFO TEKOU se trouva obligé de quitter son quartier d’origine Metsop non loin de la Chefferie BAFOU pour s’installer près de Ntsinbou et  créa le quartier Nkack. On l’appellera désormais MANFO NKACK. C’est avec fierté et dignité que TEZAMBOU Pouh-Nteuh forma le Prince et gagna avec lui davantage de conquêtes. Ils iront au-delà des simples compagnons de guerre pour devenir des amis très intimes. C’est ainsi qu’ils s’illustreront dans l’organisation régulière des parties de danses et des cérémonies rituelles d’exhibition sous les applaudissements de leurs populations. Désormais, ils s’interpelleront aux différents sons de Tam-Tam  dont ils étaient les seuls détenteurs de codes. Les joies comme les peines des deux amis étaient également partagés. A titre illustratif, lorsque TEZAMBOU Pouh-Nteuh perdra un des ses fils, Tegni TEKOU, père de Tegni Zazou,  contraint par les Allemands aux  travaux forcés de construction du chemin de fer (trajet de Nkongsamba-Douala), les deux compères décrétèrent ensemble un mois de deuil à Ntsinbou et à Nkack,  signe de leur amitié.

Cette amitié entre les deux princes, MANFO NKACK fils du Roi des BAFOU et TEZAMBOU Pouh-Nteuh petit-fils du Roi des FONGO-TONGO,  va connaître quelques moments de faiblesse pour cause de velléité  de rivalités entre les deux. MANFO NKACK récemment initié par TEZAMBOU Pouh-Nteuh veut ravir la vedette à son ami voisin sous prétexte qu’il est tout d’abord chez lui à BAFOU et que TEZAMBOU n’est qu’un fils d’immigré. Une bagarre fut déclenchée entre  les deux. Vaincu, MANFO NKACK s’exila à BANSOA. Cette séparation fut douloureusement vécue par l’un et l’autre. Tandis que l’un se morfondait d’avoir poussé la maladresse au point de s’en prendre à lui-même (son ami étant devenu une partie de lui), l’autre, meurtrit  par le départ  de son ami après lequel il réalisa combien il était difficile de vivre loin de lui, l’invita à retourner à Nkack. Une fois de retour, tous les deux renouèrent une nouvelle amitié plus forte qu’avant.

Au début des années 1900, TEZAMBOU Pouh-Nteuh, Chef du quartier Ntsinbou,  plus âgé que son ami MANFO NKACK, décède des suites de vieillesse. Quelques années plus tôt, il agrandit son sérail en épousant une jeune fille, nommée KENGNI, issue du Village FOTOUNI du Département du Haut-Kam. De cette union, naquirent deux garçons : l’aîné, WAMBA Samuel devenu WAMBA Fo’oDop connu sous le nom de Sam WAMBA, et son frère DJOUBOUI Robert.

TEZAMBOU Pouh-Nteuh décède lorsque Sam WAMBA est âgé  d’environ 8 ans. Du testament oral qu’il confia à ses Amis, MANFO KACK, MANFO LEPO’O, KEMNANG à Nkeulen et à son fidèle serviteur Mo’o KOUDJOU FOUETIO, il ressortit que l’héritier était le jeune Sam WAMBA.  Plus proche de la Famille TEZAMBOU et jouissant de la confiance que lui accordait ce dernier de son vivant, Mo’o KOUDJOU FOUETIO décida de porter au trône du quartier Ntsingbou, le nommé JIOTSA Edouard, grand-frère consanguin de Sam WAMBA, arguant que ce dernier, à son âge, n’était capable de vendre ni chèvre ni poule ; bref, ne pouvait « laver » les Veuves. JIOTSA Edouard devait alors assurer la régence.

Entre temps, le Jeune Sam WAMBA a grandit. Il suivit  à Dschang son frère ZAMBOU Joseph, petit-frère de KEMLOH. Chauffeur de profession, ZAMBOU Joseph apprit à son frère et ami Sam WAMBA à conduire. Très habile, il réussit son permis de conduire et se présenta au Garage administratif où il fut recruté comme chauffeur.  Son savoir-faire et sa loyauté lui valurent la confiance de ses  différents patrons français (GOGER, KEIZER et MOUTERDE Emmanuel), Chefs de Région de l’Ouest-bamiléké à Dschang, dont il devient le Chauffeur-principal. Le Cameroun accède à son indépendance le 1er Janvier 1960. Les Colons, Chefs de région rentrent en France et WAMBA Samuel est affecté à la Mairie (Commune de plein exercice) de Dschang où il retrouve son ami intime d’enfance NGUETSOP Paul, Fo’o MIATSUET dont l’héritier est JIOTSA Jean-Gallo. Chauffeur de son ami, Maire de Dschang, c’est l’occasion à tous les deux de renouer une amitié forte qui après leur décès perdure entre les deux familles à travers leurs successeurs.

Revenant à la succession de TEZAMBOU Pouh-Nteuh, quelques années plus tard, MENFO NKACK, MANFO LEPO’O, KEMNANG et KEMLOH François estimèrent que le temps de la régence assurée par JIOTSA  Édouard  était achevé et que Sam WAMBA adulte, devait prendre les rênes du pouvoir conformément aux dernières volontés de feu TEZAMBOU. Encouragé par Mo’o KOUDJOU FEUTIO, JIOTSA Edouard refusa. Les requérants portèrent  l’affaire à la haute attention du Roi des BAFOU, sa Majesté FO’O-NDONG NGOUAJIO pour jugement. Le Roi confia cette affaire au Chef JOHNNY BALENG, par ailleurs Juge coutumier à la cour du Roi, qui convoqua les protagonistes à une date déterminée. Entre temps, Mo’o KOUDJOU FEUTIO, pressentant le verdict et appréhendant les représailles de la Famille et des amis, opta pour la ruse. Sachant que le Chef JOHNNY BALENG avait un faible pour les belles femmes, il lui offrit  l’une de ses plus belles filles en mariage (la mère de Madame ZAMBOU ZOLEKO Joséphine dit Mme phine), en guise de corruption. Le jour du jugement, après différentes allocutions, la sentence fut surprenante car, le Chef JOHNNY BALENG, reconnut certes que Sam WAMBA est effectivement le successeur légitime de feu TEZAMBOU Pouh-Nteuh et qu’il se fait tard aujourd’hui de l’introniser, qu’il faut plutôt augmenter sa part d’héritage à titre de compensation ; ce qui ne fut jamais fait. Les gens rentrèrent chez eux déçus de la qualité de jugement du Chef JOHNNY BALENG sur cette affaire.

De la Régence, JIOTSA Edouard  s’installa définitivement à la tête de la Famille TEZAMBOU jusqu’au jour où sa conscience le jugea et il commença à confier aux proches qu’il est temps de rétablir la vérité. Malheureusement en 1972, à la suite d’une foulure de la cheville,  il rend l’âme quelques jours après à l’hôpital départemental de Dschang après une intervention chirurgicale à ladite cheville. Ses amis font de  KENFACK Joseph son héritier, malgré les contestations qui fusaient de toutes parts. Aujourd’hui, la vérité est rétablie, car le 7 juin 2014, ZAMBOU Gaston a été reconnu et installé par la Famille JIOTSA Edouard comme héritier de ce dernier.

Après le décès de KENFACK Joseph, son fils KENFACK Blaise lui succède. Il décède brusquement quelques mois après. Sa Mère qui décide d’assurer la régence décède elle aussi quelques mois plus tard. Tous ces malheurs surviennent devant Sam WAMBA, âgé de plus de quatre vingt dix ans et  dernier survivant de cette Grande Famille TEZAMBOU Pouh-Nteuh. Ces décès successifs amènent les ténors  de la Famille TEZAMBOU à rechercher une solution à ces multiples malheurs. Les réunions de crise se multiplient et en définitive, il est décidé de rétablir Sam WAMBA dans ses droits. C’est ainsi que les 16 et 17 juin 2007, les dignitaires de la Famille TEZAMBOU Pouh-Nteuh en l’occurrence Mo’o TEMOYIM ZAMBOU Augustin, MENKEMDJEU NGUEMEZI Léonard, Sob NANBOU, Mo’o TEKA NKENGUE Gaston, Mo’o CHOUOKA MANFO Samuel, Maman ZEKENG Marie,  Sob VOUKENG Richard, Capitaine VOUKENG François, Tegni DEMANOU Antoine, ... se constituèrent en une délégation, munie de l’arbre de paix, pour aller rencontrer Sam WAMBA Fo’oDop à l’effet de le prier de bien vouloir accepter « qu’il est et reste le successeur authentique de notre grand-père, c'est-à-dire, feu TEZAMBOU Pouh-Nteuh ». En réponse, Sam WAMBA Fo’oDop, de son lit de grabataire (parce que très âgé, malade et affaibli), pleura et leur dit qu’il accepte cette restitution uniquement si cela peut épargner la Famille des malheurs et il insista qu’on retourne par la suite à la Chefferie BAFOU informer le Roi, puisque cette affaire portée jadis à l’appréciation de sa Majesté FO’O-NDONG NGOUAJIO avait reçu un verdict, raison de plus de retourner à la Chefferie informer le Chef de la nouvelle donne. Il décéda trois mois plus tard (le 10 septembre 2007). Après lecture de son testament dont copies avaient été remis à Fo’o MIATSUET JIOTSA Jean Gallo, Fo’o LACHUI DJOUAKA Henri, Mo’o TEZANFO DJOUMESSI Etienne, NGOGANG Théodore et VOUFO Martine, la plus jeune de ses épouses, il ressortit que le Pr WAMBA Henri est son héritier principal et WAMBA Gabriel Ebobice, son Tsuete.

Conformément aux prescriptions de feu WAMBA Fo’oDop Samuel, une délégation constituée entre autres de Mo’o TEMOYIM ZAMBOU Augustin, Mo’o TEKA NKENGUE Gaston, Maman ZEKENG Marie, TEGNI ZAZO KENFACK Norbert, WAMBA Rigobert, WOUAMBA Robert, Pr WAMBA Henri, s’est rendue à la Chefferie le 25 janvier 2015 informer sa Majesté le Chef Supérieur FO’O-NDONG Victor KANA III de la restitution de la succession de Mo’o TEZAMBOU Pouh-Nteuh à WAMBA Fo’oDop Samuel, dont l’héritier est Pr WAMBA Henri.

Les observateurs avertis peuvent noter à tort ou à raison que le règne des différents héritiers illégitimes a contribué à affaiblir et à ternir l’image de la Grande Famille TEZAMBOU à Ntsingbou au point de rendre invisible ce quartier, point de naissance de Vaillants fils et petits-fils dont le dynamisme est à l’image des Pères-Fondateurs. On y retrouve par exemple les Grandes notabilités telles que KEMZAN Mo’o Telie et MENKEMDJEU Nguemezi Léonard à ZEM-Bassesa, KEMGUIM Kenou Jean-Pascal à Melekouet-Bassesa, KEMZAN Zambou Charles-Guy à Mbeng, Mo’o CHOUOKA Manfo Samuel à Mbou-Baleveng. La stature de certains d’entre eux leur vaut la Représentation de sa Majesté le Chef Supérieur, Roi des BAFOU, à Bafoussam par Mo’o TEMOYIM Zambou Augustin, à Bangangté par WOUAMBA Robert, à Garoua par WAMBA David, et jusqu’à très récemment à Bafang par WAMBA Gabriel. La liste est loin d’être exhaustive tant sur le plan national qu’international. Aujourd’hui, cette Grande Famille est conduite par WAMBA Henri, Professeur titulaire des Universités, hors échelle, Agrégé d’Economie et Gestion, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Yaoundé II, Membre actif du Comité de Développement du Groupement BAFOU (CODEGBA).

Puisse ces quelques lignes permettre aux générations actuelles et futures de saisir quelques traits de leur Histoire car, comme le dit l’historien Sénégalais Cheikh Anta Diop : « L’essentiel pour le peuple est de retrouver le fil conducteur qui le relie à son passé ancestral le plus lointain possible. Devant les agressions culturelles de toutes sortes, devant tous les facteurs désagrégeant du monde extérieur, l’arme culturelle la plus efficace dont puisse se doter un peuple est ce sentiment de continuité historique ». Et le musicien Jamaïcain Marcus Garvey de renchérir en disant : « un peuple sans histoire est comme un arbre sans racine.»

Pr Wamba

Par Henri Wamba

Remerciements à : feu KemTsobzé Pountouon Jean, feu KemLoh Bavoua Jean-Richard, feu Wamba Fo’oDop Samuel, Mo’o Teka Nkengue Gaston,  Kemzan Mo’o Telie Zambou et Sob Voukeng Richard, Tsuete Bavoua Daniel Théodore dont les différents témoignages ont permis de reconstituer cette histoire.

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