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RAPPORT NARRATIF DE LA CONFERENCE –DEBAT

THEME CENTRAL : ORIENTATION SCOLAIRE ET SOCIOPROFESSIONNELLE

 INTRODUCTION (Pr. Bernard-Raymond GUIMDO DONGMO)

Sous thème 1 : Notion fondamentale d’orientation : contexte, enjeux et difficultés (Mme KENFACK et M. MOUTCHEU). NB. Ce dernier était absent

Sous thème 2 : Le système LMD : fondement, articulations et finalités (Dr. TAKOU)

Sous thème 3 : Jeunesse et insertion socioprofessionnelle : notions de projet, de GIC et d’Entreprenariat (M. ZEBAZE Joseph Désiré)

Sous thème 4 : Orientation académique : environnement socio-économique et impact sur le développement du Cameroun (Dr. KANA) Absent .

 

 

CONCLUSION : perspectives d’avenir (Pr. Bernard-Raymond GUIMDO DONGMO)

 

 Prévue au départ à 14h précises le 25 septembre 2010  dans l’Amphithéâtre de l’Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications sur le thème « Orientation scolaire et socioprofessionnelle », la Conférence a finalement commencé à 15h avec l’arrivée du Pr. Bernard-Raymond GUIMDO DONGMO. Les autres panélistes, à savoir Mme Kenfack, M. Zebazé et Dr. Takou étaient arrivés quelques temps avant lui.

Après le mot de bienvenue du PCO, en la personne de M. Anakeu, la modératrice, Mlle Ymele Sandra a pris ma parole pour situer l’assistance sur le bien fondé de la conférence en remerciant les intervenants d’avoir accepté de partager avec nous leurs expériences et leurs connaissances en matière d’orientation. Elle a passé immédiatement la parole au Pr. B-R GUIMDO pour l’introduction.

 INTRODUCTION

En sa qualité de coordonnateur de la conférence, le Pr. B-R GUIMDO a commencé par déplorer le nombre d’élèves et étudiants présent dans la salle et fait remarquer que c’est peut-être, non seulement le propre des Bafou, mais aussi des étudiants en général qui ignorent que « pour une société qui veut progresser, on doit penser avant l’action ». Par la suite, c’est par une introduction qu’il a lui-même qualifiée « d’insolite » qu’il est entré dans le vif du sujet en se posant la question de savoir si le problème de l’orientation  devrait se poser aujourd’hui ? Est-ce qu’on ne devrait pas plutôt s’interroger sur les aptitudes et les capacités des enfants ? Il a reconnu d’ailleurs qu’il s’agit d’un thème d’actualité qui se situe dans un contexte de mondialisation, de tribalisme (ie un monde dans lequel on achète l’emploi, où l’on obtient l’emploi par type de pensée, par type de tribu, ou par appartenance à un secte donnée), et s’est demandé si dans cet environnement difficile et poreux, il n’est pas vain de réfléchir sur l’orientation scolaire et socioprofessionnelle. Mais il nous a fait comprendre qu’il n’y a pas de vie sans espoir, sans perspectives. C’est la raison pour laquelle il est parti de sa propre expérience pour montrer les difficultés ou plutôt l’absence d’orientation concrète dans son cursus scolaire et sa carrière professionnelle.  Il a reconnu que l’orientation dans notre contexte est problématique, car les uns et les autres expriment des opinions personnelles. Donc chacun devrait développer ses capacités propres, être attentif à son entourage, éviter d’envier les autres puisque « l’orientation scolaire et socioprofessionnelle réussit avec un peu de chance et de hasard. Chacun de nous a un géni  et il nous revient de le développer ».

Sur ce,  le Pr. B-R GUIMDO s’est attardé un temps soit peu sur l’articulation des s/thèmes ou plutôt sur l’orientation de la conférence. Il a précisé que dans un 1er temps, Mme Kenfack (Conseillère d’orientation) va nous entretenir sur la notion fondamentale d’orientation, nous situer dans son contexte, ses enjeux et ses difficultés. Dans un 2nd temps, Dr Takou (Enseignant de Maths à l’UYI) s’attellera à nous édifier sur l’encrage du système LMD dans le système universitaire camerounais en nous présentant ses origines, son articulation et son importance. En fin, dans un contexte de quête acharnée de l’emploi, M. Zébazé  (Conseiller en développement organisationnel) va nous entretenir sur le problème de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes en décryptant la nouvelle terminologie de GIC, d’entreprenariat et de projet qui rime le langage du chercheur d’emploi dans notre société.

PRESENTATION DES THEMES

1. Partant des définitions doctrinales, à l’instar de celle de Norbert Silamine pour qui, « orienter, c’est avant tout examiner les facteurs académiques qui pèsent sur l’élève », Mme Kenfack a souligné qu’en général, « orienter, c’est donner une direction à l’élève ». Elle a souligné l’actualité du thème au regard des difficultés que pose l’orientation qui ont amené la communauté nationale  a institué une Journée nationale de l’orientation (celle de cette année aura lieu le 15 octobre 2010). L’orientation a pour objectif l’accès a une profession  ou à un métier. Elle repose sur trois piliers à savoir l’administration, la pédagogie et l’orientation-conseil.

L’orientation-conseil  est le pilier le plus important. Sa finalité est d’aider les élèves dans le choix de leurs études, de les suivre, de les sensibiliser et de les informer, de les édifier sur les débouchés, de développer chez l’élève la connaissance de soi, à acquérir les méthodes d’apprentissage et d’insertion socioprofessionnelle, et de doter l’élève d’un savoir utile à l’adaptation scolaire. Elle a également souligné qu’une bonne orientation commence par la connaissance de soi et l’élaboration d’un profil scolaire et professionnel.

Quant aux méthodes de travail, les conseillers d’orientation procèdent par un test d’aptitude, un questionnaire d’intérêt professionnel, et la recherche des possibilités.  Elle a déploré en fin l’ignorance du public sur l’existence des conseillers d’orientation et a précisé que le gouvernement a mis à leur disposition des cahiers de charge qui permettent de rendre compte de l’effectivité  de leur travail.

 2. En ce qui concerne le système LMD, le Dr. Takou a fait comprendre qu’il s’agit de « la dernière née de l’enseignement supérieur ».

Ce système est d’origine occidentale, car dans un contexte de mondialisation et des mutations de l’enseignement supérieur, le Cameroun doit s’arrimer à la nouvelle donne.

Quant son articulation, il a expliqué son fonctionnement en se basant sur La nouvelle terminologie d’Unités d’enseignement, de crédit et de capitalisation. Plusieurs exemples ont été pris en guise de démonstration et il a promis de remettre une fiche au Président pour une meilleure illustration du fonctionnement du nouveau système aux étudiants. La particularité de ce système est qu’il alterne l’académique et le professionnel. Mais il a été fortement souligné qu’il ne s’agit que d’un système en chantier dans la mesure même le Ministre de l’enseignement supérieur ne dispose pas d’une mouture finale.

Quant à la finalité, les raisons pour lesquelles le gouvernement camerounais s’arrime ne sont pas moins importantes. L’initiative gouvernementale est avant tout de diversifier les offres de formation, de personnaliser les parcours et de lutter contre le chômage. Somme toute, la remarque pertinente du Dr. Takou est que le système n’est pas encore opérationnel.

 3. En fin, M. Zébazé nous a entretenu sur le problème de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes en éclaircissant les notions de GIC, d’entreprenariat et de montage de projet. Mais avant, il a déploré l’attitude du gouvernement camerounais vis-à-vis du système LMD. A ce sujet, il a souligné pertinemment que le Cameroun a pris le système par le sommet alors qu’en matière d’économie, on doit développer le secteur les secteurs primaire et secondaire avant le secteur tertiaire.

En fait, les chercheurs d’emploi dans notre société devraient connaître qu’il existe plusieurs types d’entreprenariat :

- l’entreprenariat social (ONG, associations, œuvres sociales privées…)

- l’entreprenariat marchand

- l’entreprenariat politique (création des partis politiques)

- l’entreprenariat mixte.

Quant à la notion de projet, M. Zébazé nous a encouragé à avoir l’esprit d’initiatives communes, de se constituer en GIC et de réaliser les projets communs. Il s’agit peut-être d’un manque de volonté de la part des jeunes ou plutôt de l’ignorance car il existe  plusieurs programmes d’appui aux jeunes sur Internet qui offre des financements pour la réalisation des projets (de la coopération allemande ou européenne). M. Zébazé a souligné en clair que les jeunes doivent s’informer pour s’offrir des opportunités, connaître des institutions et l’environnement socioprofessionnel (FNE, PASOC, PIASSI, et aussi certaines institutions telles que la Chambre d’agriculture, la Chambre de commerce disposent des guichets de créations des entreprises ignorés du public camerounais).

La finalité est l’apport des jeunes dans la lutte contre la pauvreté et la réduction du chômage. Partant de son expérience personnelle d’acteur de la société civile, il a conclu qu’on peut bien s’épanouir en développant ses propres compétences et non pas toujours dans la fonction publique.

 Après cette brillante présentation des différents intervenants, la phase interactive a été l’étape la plus décisive de la conférence. 

 ECHANGES ET DEBATS

L’on a pu noter des questions importantes comme celles relatives à l’existence des conseillers d’orientation dans les universités, l’insertion des cours d’orientation dans les programmes scolaires, l’apport des parents dans l’orientation des enfants, le problème de capitalisation des Unités d’Enseignement (UE) dans le système LMD qui semble ne pas être favorable dans un marché de l’emploi qui devient de plus en plus sélectif.

Les intervenants y ont apporté des éclaircissements suffisants. Malgré l’intensité des débats et la motivation du public qui voulait en savoir davantage, le Pr. B-R GUIMDO a pris la parole pour conclure les échanges.

CONCLUSION

En substance, il a souligné que la finalité de l’orientation scolaire et socioprofessionnelle est l’épanouissement de l’homme. L’orientation est nécessaire dans la construction d’une vie, elle représente un indicateur à travers les prédispositions personnelles. Il nous revient d’aller vers les spécialistes pour les amener à s’imposer dans un environnement qui n’est pas aussi organisé comme le notre. Aujourd’hui, on a un système LMD qui essaye de s’atteler à la mondialisation. Nous devons  nous adapter plutôt que de le subir. Ce qui est important est qu’il ne faut pas perdre de vue que dans une société  qu’il  qualifie « d’informelle et non rationnelle », ce système permet la diversification des offres et la personnalisation des parcours. C’est à ce titre qu’il faut remercier M. Zébazé pour sa disponibilité à aider les étudiants en matière d’entreprenariat et de montage des projets. En clair, pour réussir, il faut vaincre la peur, s’affirmer dans un environnement difficultueux en fonction de ses capacités. Il y a certes des lueurs d’espoir qu’il faut conforter, ne pas trop se s’accrocher sur la quête de l’avoir, car comme l’affirmait Mao Zé Dong, «  la misère morale est plus grave que la misère matérielle ». Il faut se rapprocher de ceux qui ont réussi et aussi des acteurs de l’orientation (parents, conseillers d’orientation, acteurs de la société civile…). En fin, il a recommandé de garder à l’esprit que le monde d’aujourd’hui appartient aux meilleurs et « la vie est à la fois compétence, aptitude et chance »  mais « la chance n’accompagne que celui qui fait les efforts ».

 C’est après cette pertinente leçon de vie du Pr. B-R GUIMDO que la modératrice a pris la parole pour remercier une fois de plus, d’une part, les intervenants pour leurs éclaircissements, conseils et encouragements, et d’autre l’assistance pour son attention. 

Dans la même logique, M. Delmas DONFACK, Président de la JESCOBA, a présenté un mot de fin.

Mais nous avons constaté avec regret l’absence du Dr. KANA et de M. MOUTCHEU qui étaient sensés respectivement intervenir sur l’impact de l’orientation dans le développement du Cameroun et sur la notion fondamentale d’orientation.

Nous avons salué la présence des élèves et étudiants, mais plus particulièrement celle des parents dans la salle. Ce qui témoigne de l’importance du thème et de leur prise de conscience sur les difficultés d’orientation scolaire et professionnelle des enfants dont ils en sont les principaux acteurs. Aussi, la présence des associations sœurs et amies s’inscrit dans le cadre de la consolidation des relations entre ces dernières et la JESCOBA. Il y a lieu de préciser qu’au moins trois associations étaient représentées :

-l’ UJEEBAY (Union des jeunes élève et étudiants Bayangam)

-le CEEBA (Cercles des élèves et étudiants Baleveng)

-l’AERB (Association des élèves et ressortissants Baganté).

En fait, avec le travail effectué par la Vice-Présidente chargée de la coopération et des relations internationales (Mlle Carole Valérie K. NOUAZI), la JESCOBA entend diversifier les échanges scientifiques et culturels et renforcer l’unité nationale.

Au final, tout est bien qui fini bien.

Par Carole Valérie KEMKENG NOUAZI

Doctorante en Droit Public International

Vice-présidente chargée de la coopération

et des relations extérieures (JESCOBA).


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