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Fanews by Faboba

La famille des Professeurs Agrégés s’agrandit à Bafou par la Promotion du Pr CHOUKEM Siméon Pierre

Pr CHOUKEM

La communauté universitaire Bafou vient de s’enrichir d’un nouveau Professeur Agrégé de Médecine. Originaire de Nkoho dans le Groupement Bafou, Pr CHOUKEM Siméon Pierre à 40 ans est marié et père de 3 enfants.

 

Parmi les deux camerounais admis au concours français d’Agrégation de médecine appelé actuellement concours de PU-PH (Professeur des Universités - Praticien Hospitalier), Bafou s’est vu honoré par l’admission de ce praticien de médecine interne, spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques. Coordonnateur de médecine interne à la Faculty of Health Sciences de l’Université de Buea, Pr CHOUKEM est parallèlement en service à l’Hôpital Général de Douala.

Malgré le fait que le Pr CHOUKEM Siméon Pierre est un homme très discret et réservé, il a bien voulu à travers une interview accordée à Bafou.org, faire connaître son parcours et donner quelques conseils aux jeunes.

Quelles sont les conditions à remplir pour accéder à l’Agrégation en Médecine ?

Pour être Professeur Agrégé de médecine au Cameroun, il y a deux possibilités :

· La voie du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) qui est bien connue depuis des décennies et que la plupart de nos maîtres agrégés de médecine au Cameroun ont empruntée.

· La voie du concours Français d’agrégation, appelé actuellement concours de PU-PH (Professeur des Universités-Praticien Hospitalier) pour souligner la double appartenance universitaire et hospitalière du médecin-enseignant (le terme « agrégation » reste utilisé en France dans les disciplines autres que la santé: sciences juridiques, sciences économiques et de gestion, lettres …etc.). Cette deuxième voie vient d’être ré-ouverte aux étrangers après environ 15 ans de fermeture.

Chacune des voies a ses exigences qu’il convient de maîtriser et ses conditions propres qu’il convient de remplir à 100% avant de se présenter. Il y a des similitudes, et je tiens à préciser que toutes deux constituent des voies d’excellence de l’enseignement supérieur.

Quelles formations professionnelles  avez-vous reçues et comment avez-vous évolué dans votre carrière ?

Je suis médecin spécialiste en médecine interne et spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques. La médecine interne est la partie de la médecine qui s’occupe de toutes les maladies de l’adulte, hors chirurgie. A chaque fois qu’on me pose la question, je prends des exemples pour faciliter la compréhension. Le système de « médecine interne » est anglo-saxon et est actuellement la référence au monde. La médecine interne rassemble les dix spécialités de la médecine de l’adulte (cardiologie, gastro-entérologie, endocrinologie, néphrologie, dermatologie, neurologie, rhumatologie, pneumologie, infectiologie, hématologie clinique). Quand un médecin généraliste fait donc pendant 4 ans une spécialisation dans toutes ces disciplines, il est appelé interniste ou spécialiste en médecine interne. Il peut s’arrêter là, ou choisir de se perfectionner dans l’une des dix disciplines pendant deux à trois années encore, ce qui correspond à une deuxième spécialisation. Dans mon cas je suis interniste, puis endocrinologue. L’endocrinologie comprend les maladies des glandes endocrines (thyroïde, hypophyse, testicules, ovaires…), le diabète, l’obésité, les maladies de la croissance et la gynécologie médicale (troubles des règles, ménopause…). Le diabète est la partie la plus connue de l’endocrinologie, d’où l’appellation impropre de « diabétologue » qu’on attribue souvent aux endocrinologues.

J’ai fait mes études de médecine générale à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB, ex CUSS) de l’Université de Yaoundé 1 sanctionné en 1998 par un doctorat en médecine. Ensuite, j’ai exercé pendant deux ans comme médecin généraliste à l’hôpital de district d’Abong Mbang, dans la région de l’Est du Cameroun. Il est bien plus facile d’aller à Abong Mbang de nos jours ! En ces temps-là, c’était un vrai parcours de combattant, avec des tonnes de poussière à ingurgiter (sourire). Je suis bien content d’avoir bravé cela. En 2000 (après avoir passé les deux années requises par la fonction publique), j’ai été reçu au concours d’entrée en spécialisation à la FMSB pour une formation de quatre ans en médecine interne. En 2004 après le diplôme d’Interniste, j’ai eu une bourse du Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris pour la spécialisation en endocrinologie et maladies métaboliques pendant deux ans (Hôpital Saint-Louis de Paris)

Par la suite, j’ai occupé plusieurs postes à Paris avant de décider de rentrer au pays natal en fin 2008. Entre autres :

· Chef de Clinique à l’Hôpital Saint-Louis (enseignant à la Faculté de Médecine de l’Université de Paris 7)

· Médecin-chercheur à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale)

Autres séjours scientifiques:

· Université de Cambridge, Angleterre (2006)

· Université d’Oxford, Angleterre (2007 et 2012)

A mon retour en 2008, j’ai été affecté à l’Hôpital Général de Douala où j’exerce jusqu’ à ce jour.

J’ai été ensuite recruté à la Faculty of Health Sciences (University of Buea) en 2010 comme assistant, puis le changement de grade comme chargé de cours est intervenu en 2012. Grâce à des travaux de recherche de renom effectués à Paris et poursuivis au Cameroun, j’étais éligible au concours Français qui s’est terminé le 18 avril 2013 à Paris. La suite, vous la connaissez.

Dans mon parcours, j’ai soutenu une thèse de doctorat en médecine en 1998, et un mémoire de fin de spécialisation en médecine interne en 2004.

Dans le cadre de mes activités académiques j’ai eu à superviser ou encadrer une vingtaine de thèses de doctorat en médecine dans plusieurs universités (université de Caen en France; universités de Buea, Douala, et des Montagnes au Cameroun).

Comme poste de responsabilité, je suis Coordonnateur de médecine interne à la Faculty of Health Sciences (University of Buea).

Je suis auteur de plus d’une trentaine de publications dans les journaux scientifiques internationaux, et d’un chapitre de livre. Ce nombre pris tout seul ne signifie pas grand chose en soit car sur le plan international, ce n’est pas tant le nombre de publications qui importe, mais leur qualité, c’est-à-dire le niveau du journal dans lequel on publie. Pour faciliter la compréhension, je vais faire une analogie avec les maisons : une superbe duplex ou une cabane en terre battue tombante sont toutes des « maisons »; ainsi, avoir 20 maisons dans un quartier peut tout autant correspondre à 20 superbes duplex ou à contrario à 20 cabanes en terre battue tombantes. Je crois que vous préféreriez avoir 2 duplex plutôt que 20 taudis!

Prix et distinctions internationales:

· Prix Raymond Berger pour la recherche sur le diabète (Lausanne, Suisse), 2008

· Prix jeune Chercheur francophone (Paris, France), 2009

· Membre élu du conseil d’administration de la Société Francophone du Diabète (Paris, France), 2009-2013

· Albert Reynolds Fellowships (European Foundation for the Study of Diabetes), University of Oxford, UK, 2012

En dehors de votre monde professionnel intéressez-vous à d’autres activités ? (Associations familiales, associations professionnelles et autres)

Je suis membre des associations et ordres professionnels suivants:

· Ordre National des Médecins du Cameroun

· Société Camerounaise de Médecine Interne

· Société Camerounaise d’Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques

· Société Francophone Africaine du Diabète

· Société Francophone du Diabète

· European Society for the Study of Diabetes

Je suis en outre membre de plusieurs associations familiales et d’élites du groupement Bafou ou de l’arrondissement de Nkong-Ni (CLB : Club Lekouet-nooh Bafou, Elites Nkong-Ni de Douala), et de groupes d’amis : G12 et Messouh Bafou

Avez-vous des ambitions, des projets ou des perceptives d’avenir

Vous vous doutez bien que j’en ai des tonnes ! Le titre que je viens d’obtenir, loin de constituer un « sceptre », est pour moi un ticket, une sorte de « pass » pour engager de nouveaux combats, contribuer à créer et bâtir de nouvelles choses, et poursuivre le rayonnement national et international: ceci va s’exprimer par la contribution à l’amélioration des soins des patients, à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et bien sûr de la recherche. Je vous surprendrais peut-être en disant que l’avantage d’être dans un continent pauvre c’est qu’il y a encore énormément de choses à faire. Il y a donc de la place pour chacun et pour tous. Comme dit un verset de la bible, « La moisson est abondante, mais c’est les ouvriers qui manquent… »

Quelles sont les difficultés rencontrées pendant votre parcours ?

Je souris toujours lorsqu’on me pose une question au sujet des difficultés rencontrées pour atteindre un but noble. Je pourrais remplir plusieurs centaines de pages avec la liste des difficultés, ce qui ne donne que plus de satisfaction une fois le but noble atteint. J’ai une philosophie de vie qui me pousse à ne pas beaucoup m’attarder sur les difficultés, si ce n’est à les regarder positivement comme une condition obligatoire au succès car comme disait Winston Churchill, « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté ». Voyez-vous ? Ce que certains appellent « échec », d’autres l’appellent « expérience » et ça fait une différence astronomique.

Y a-t-il d’autres Médecins Bafou qui vous ont précédé dans cette voie ?

Dans le domaine de la médecine, le groupement Bafou a l’honneur d’avoir déjà deux éminents professeurs agrégés qui ont eu le concours du CAMES, et qui sont mes maîtres : le Professeur Louis DONGMO (en neurologie) et le Professeur Samuel TAKONGMO (en chirurgie)

Vos préférences de loisirs (lecture, voyage, plat préféré .... citation préférée ...)

J’aime le cinéma et la lecture. En matière de lecture, c’est surtout le développement personnel et non la fiction. J’aime beaucoup voyager pour découvrir le monde, pas uniquement sur le plan scientifique, mais aussi touristique et culturel. Je crois avoir déjà été dans près d’une vingtaine de pays dans quatre continents, et beaucoup confirmeront que ça donne énormément de bonheur, ça ouvre l’esprit et ça pousse à rêver et réfléchir. J’ai grandi au village, ce qui fait que j’aime la plupart des plats de chez nous qui étaient souvent concoctés par ma chère mère et ma grand-mère. J’aurais bien aimé vous citer ceux que j’aime le plus, mais je préfère que ma femme garde seule le secret (rires).

Mes citations préférées :

Pour des raisons aisément compréhensibles, je vais m’attarder ici sur des citations qui ont trait au succès et à l’épanouissement. La première citation est celle que j’appelle la pensée suprême du succès; elle émane justement de « l’Homme suprême », Jésus Christ, et elle est tirée du livre suprême, la bible. La deuxième vient d’un musicien que j’aime beaucoup ; la troisième est un proverbe de chez nous qui a trait à l’esprit d’union et de solidarité, crucial au succès ; et pour la dernière, je vous livre en primeur une de mes multiples pensées personnelles.

« Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; et celui qui cherche trouve ; et on ouvre à celui qui frappe. » Matthieu 7.7, 8

« La grandeur n’a rien à voir avec l’argent, le succès ou les possessions, car les meilleures choses dans la vie sont gratuites et accessibles à tout le monde: la vérité, l’imagination, la créativité, l’amour, la gentillesse, la compassion… » Yanni

« Une seule main n’attache pas un paquet. »

« Ce qui différencie les Hommes ou les peuples les uns des autres n’est pas tant le niveau d’intelligence, mais ce qu’ils savent en faire; c’est-à-dire le rêve d’innover et d’accomplir de grandes choses, la volonté et l’ardeur au travail, et la persévérance dans le temps. Car l’intelligence est uniformément répartie dans le monde » Siméon Pierre Choukem, 2009

Votre message de fin

Je vais terminer d’abord par un message de gratitude à toutes ces multiples personnes qui, à une étape quelconque de ma vie, ont ajouté un ingrédient dans le cocktail qui a permis d’en arriver au résultat actuel et me permettra par la grâce de Dieu d’aller encore plus loin. Enfin, je vais adresser un message d’encouragement aux plus jeunes, ceux-là même de qui dépend l’avenir du monde. Pour ce faire je vais revenir sur une partie plus ancienne de mon histoire personnelle, question juste de montrer que je ne suis en rien extraordinaire et que tout le monde peut y arriver. Je suis né à Dschang, j’ai fait mes études primaires à l’Ecole Publique de Nkoho à Bafou, mes études secondaires au Lycée de Dschang, sanctionnées par un Baccalauréat D, mention Bien en 1991; j’ai été reçu la même année au concours d’entrée au CUSS (Centre Universitaire des Sciences de la Santé), actuellement FMSB. Quand on y réfléchit bien, il est en même temps amusant et choquant de constater que dans un continent pauvre (ou plutôt appauvri) comme le nôtre, l’absence de rêve est autant, sinon plus que le manque d’argent, la cause majeure d’échec à grande échelle. Pour la jeunesse, voici ce que j’appelle les ingrédients qui permettent d’arriver à des fins louables et épanouissantes:

· Observe le monde et rêve, car le rêve te donne des idées

· Fixe-toi des objectifs pour atteindre les buts émanant de tes idées

· Etablis un plan d’action à court, moyen et long terme

· Fais participer d’autres personnes de confiance dans le processus

· Passe à l’action le plus tôt possible, évalues chaque fois les résultats obtenus et fais des ajustements

· Cultive l’honnêteté en toutes choses et évite tous les jours de ta vie les émotions négatives telles que la jalousie, la peur, l’égoïsme, le complexe et la haine.

· Sois persévérant, car tu vas certainement connaître des « échecs ». Considère-les comme «l’expérience » qui te permet d’être meilleur à la prochaine tentative.

· Cultives l’humilité, qui est l’arme parfaite pour gérer le succès et rester au sommet, sinon c’est l’échec.

· Quand tu as atteint un but noble, ne t’en contentes pas, fixes-en d’autres pour aller plus loin, sinon tout devient très vite monotone et fade.

· Avant, pendant, et à la fin de toute chose que tu fais, pries le Seigneur de tout ton cœur, de tout ton corps, et de toute ton âme.

Merci à bafou.org d’être la vitrine qui relève le défi de la communication dans le groupement Bafou, entre Bafou et le monde.


 

Pr CHOUKEM

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