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Fanews by Faboba

Analyse des décisions du Chef Supérieur Bafou sur le renouvellement de ses représentations dans certaines villes.

En date du 8 novembre 2015, le Chef supérieur Bafou, Fo’o Ndong Victor Kana III, a pris une série de décisions portant ouverture des pourparlers aux fonctions de sa représentation auprès des communautés Bafou de Bertoua, Nkongsamba, Mbouda, Yaoundé, Santchou, Akonolinga, Kribi, Edéa, Garoua, Foumban, Foumbot, Sangmelima, Mbalmayo et Ebolowa.

 

Le Chef de la communauté Bafou de Yaoundé, Fo’o Djotsa Joseph, a eu une attaque cardiovasculaire et se trouve depuis le 02 décembre 2015 sous soins intensifs au CHU de Yaoundé. De sources bien informées, il se dit que c’est à l’annonce de la décision du Chef Supérieur Bafou sur son remplacement à la tête de cette importante communauté, qu’il a subi cette attaque. S’il n’a pas pu supporter qu’en sera-t-il des autres chefs de Communautés qui ont été touchés dans leur fort intérieur par des décisions analogues, alors qu’ils croyaient œuvrer pour le développement intégral des Bafou dans leur localité ?

A la lecture croisée de ces importantes décisions, beaucoup d’interrogations peuvent être soulevées sur la bonne volonté du Chef d’avoir une maîtrise sur ses sujets même hors du groupement Bafou.

Nous pouvons classer ces décisions sous trois angles : d’abord les communautés qui ont perdu leur Chef à savoir : Bertoua, Mbouda, Santchou et Kribi. Le Chef Supérieur partage la douleur de ces populations suite aux décès de leurs leaders même si ces décisions ne sont pas unanimement appréciées à juste titre. Nous pouvons ensuite parler des destitutions sans griefs dans le cas des communautés comme Akonolinga, Edéa, Garoua, Foumbot, Foumban, Sangmelima, Mbalmayo et Ebolowa. Enfin viennent les communautés dont les décisions sont appuyées sur des griefs bien exprimés. Il s’agit de la communauté Bafou de Yaoundé et de celle de Nkongsamba.

La nature ayant horreur du vide, les deux premières catégories de communautés peuvent trouver un écho favorable sur les décisions en question, en regrettant cependant que nulle part, il n’est mentionné les remerciements appuyés du Chef Supérieur Bafou pour ceux qui, pendant des années, se sont sacrifiés pour encadrer au jour le jour leurs populations en se penchant quotidiennement comme il se devait et de manière bénévole sur les préoccupations de leur communauté.

La troisième catégorie et en particulier la communauté Bafou de Yaoundé soulève ou soulèvera des inquiétudes sur l’avenir des représentations du chef ou des Chefs de communautés. Car, les problèmes de quelques natures que ce soient qui ne trouveront par l’assentiment du Roi avec ses représentants seront soldés par leur destitution pure et simple.

Pour mémoire, il y a exactement onze mois (08 janvier 2015) que Sa majesté avait pris une décision pour révoquer son représentant auprès de la communauté Bafou du Moungo à Nkongsamba, Fo’o Fouenang Christophe. Décision que personne n’a eu le courage de contester, même les autres représentants du Chef ne se sont pas constitués en collège pour faire une médiation au profit de leur collègue.

Pour le cas de Yaoundé où Fo’o Djotsa Joseph est alité suite à cette décision qui s’apparente à un coup de poignard dans le dos, au vu des efforts qu’ils mettaient en place avec l’élite Bafou de Yaoundé pour organiser les élections où il ne comptait plus se représenter. Pour preuve, en janvier 2010 Fo’o Djotsa avait envoyé des lettres aux associations pour l’organisation de ces élections. Serait-ce sa faute si rien n’a jamais été fait ? Il est à rappeler qu’il est la personne qui a pu réunir les Bafou de Yaoundé derrière l’idéal du développement intégral tant prôné par le Roi Bafou. Est-ce que la commission qui vient d’être créée pourra travailler sereinement pour trouver les oiseaux rares qui vont assurer la gestion de Bafou à Yaoundé ? Qui pourra hériter d’une telle place et à pareille condition ? Qui pourra accepter prendre une place qui du jour au lendemain lui sera retirée sans autre forme procès ? A quoi servent toutes les instances de développement et les élites dans notre groupement si on ne peut pas trouver les solutions à nos problèmes afin de ne plus infantiliser les chefs de communauté ? Il faut le rappeler, ces représentants ont été votés pour un mandat de cinq ans et leur installation a été faite à hauteur de beaucoup de millions de nos francs par la contribution de leur population.

Avec tout le respect, l’admiration et l’estime que nous avons pour S.M. Fo’o Ngwessou, il n’est pas anormal de se demander pourquoi il cherche par tous les moyens à montrer que c’est la publication de la décision du Roi des Bafou par Bafou.org qui serait à l’origine du choc subi par Fo’o Djotsa. Il déclare à qui veut l’entendre avoir demandé au responsable de Bafou.org de ne pas publier cette décision signée de la main de Na’ah Temah Fo’o Ndong alors que ce dernier l’a bel et bien envoyé pour publication dans cette tribune. Ce qui est curieux c’est que c’est S.M. Fo’o Ngwessou qui pilotait en sourdine la commission chargée d’appliquer la décision du Roi. Les correspondances étaient pourtant en train d’être distribuées, lues et commentées dans les réunions. Nous nous demandons si Bafou.org aurait déstabilisé le plan de ce dernier. Est-il possible qu’une personne censure les décisions du Roi des Bafou ? Nous remarquons que dans la décision du Roi des Bafou, il mentionne un certain nombre de points pour Yaoundé, par exemple le refus de Fo’o Djotsa de le recevoir lors de cette fameuse journée de la fête de la JESCOBA. Sur les photos ci-dessous nous constatons que ce n’était pas exactement le cas ! On voit bien le Roi dans le salon VIP de Fo’o Djotsa. A voir le comportement affiché par S.M. Fo’o Ngwessou, on peut se demander s’il ne se reproche pas d’avoir mal renseigné le Roi, car c’est toujours lui qui était mandaté par le Roi pour régler l’incident qui avait eu lieu ce jour entre la JESCOBA et Fo’o DJOTSA. Dans tous les cas, les Bafou doivent comprendre qu’une décision signée et publiée ne peut plus être censurée car le Roi des Bafou sait ce qu’il fait et au lieu de Bafou.org, il peut choisir un autre média. Que ceux qui veulent poignarder Fo’o Djotsa dans le dos le fasse sans prendre un média pour bouc émissaire.

Fo'o Ndong

Fo'o Ndong

Fo'o Ndong

Fo'o Ndong

Fo'o Ndong

 

Par la grâce de Dieu Fo’o Djotsa se remettra de ce choc.

Dans l’ensemble, en lisant entre les lignes ces différentes décisions, on constate que le vote des représentants est annulé. Il sera maintenant question de la nomination pour une période de cinq ans à la suite d’un recensement des réunions et associations Bafou ainsi que de la mise à jour du répertoire des Elites (de bonne moralité, disponibles, dévouées au développement et désireuses d’apporter leurs contributions au développement intégral du groupement). Parmi ces Elites, la famille Bafou de chaque localité devra présenter deux personnes dynamiques qui pourront coordonner les activités de la représentation au plus tard le 08 janvier 2015 à 17heures. Il est à noter que c’est la Chefferie Supérieure Bafou qui s’occupe de cette opération de désignation et transmettra sous bordereau les résultats classés par ordre de mérite et par secteur. On peut se poser la question de savoir de quel mérite il s’agira ? Est-ce que ces personnes désignées auront l’onction de la population résidente ? Comment se fera leur installation ? Est-ce qu’on aura d’un côté des représentants nommés par Sa Majesté et de l’autre des Chefs de communauté votés par leur population résidente ?

Ces décisions s’achèvent par une note d’interpellation du Roi des Bafou qui «  demande à tous les Bafou de l’intérieur, de l’extérieur et de la diaspora de condamner désormais avec la dernière énergie tout acte ou comportement de nature à compromettre ou à déshonorer le côté coutumier et traditionnel qui fait partie intégrante de notre être au quotidien dans notre communauté ». 

Mais, on pourrait conclure que le Chef Supérieur Bafou n’aurait pas une maîtrise des communautés, car il n’existe par de famille Bafou ni à Bertoua, ni à Yaoundé. Dans cette liste exhaustive des communautés, le Roi des Bafou aurait oublié le cas de la communauté Bafou de Ngaoundéré où celui qui était son représentant a chassé toutes les réunions siégeant dans le lieu qu’il leur avait attribué, ce qui fait que les populations Bafou de Ngaoundéré étaient obligées de retourner dans le domicile de l’ancien chef de communauté décédé. Quelle sentence pour un tel acte ? Pourquoi cette communauté a-t-elle été oubliée ?

 

Nous proposons pour terminer que pour la gestion de la dévolution du mandat des représentants du Chef dans les communautés, lorsqu’il y aurait des griefs portés à leur encontre, que l’étape de l’arbre à palabre africain soit privilégiée. Ceci pour assurer des transitions moins douloureuses et pacifiques. Il serait aussi souhaitable que pour ceux qui seront encore en vie au moment de la transition que des actes de reconnaissance leur soient adressés par le Roi des Bafou. En suivant le Chef Supérieur Bafou dans sa démarche, ne sommes-nous pas en train de nous éloigner davantage de la démocratie qui a été instaurée progressivement dans les communautés il y a une quinzaine d’années ? 

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