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Jean Marie Dongo : un formateur passionné !

Après une longue et brillante carrière au ministère des Postes et télécommunication, ayant occupé tour à tour les poste de Directeur Adjoint de l’ENSPT, Conseiller Technique, Inspecteur de Services, il a couronné avec la direction de l’ENSPT devenu Sup’ptic grâce à son dynamisme. Bafou.org s’est approché de ce haut commis de l’Etat pour savoir ce qu’il devient trois ans après sa retraite. Nous vous proposons ci-après cet entretient qu’il a bien voulu nous accorder avec fierté dans un état d’esprit au point car il reste ce formateur passionné qu’on a connu à Sup’ptic.

 

Que devient Jean Marie Dongo depuis sa retraite de Sup’ptic ?

Je poursuis ma mission dans le domaine de l’éducation. C’est une passion. J’ai consacré toute ma vie à m’occuper des jeunes, à les former. En quittant l’administration, je me suis dit que je pouvais continuer à m’occuper des jeunes. Je me suis donc reconverti dans l’éducation. Il faut continuer à faire ce qu’on sait bien faire. Ce n’est pas une fois la retraite venue qu’on va aller apprendre une nouvelle activité. J’ai eu la possibilité de continuer à faire dans l’éducation et c’est ce que je fais. Je voudrais ajouter également que les anciens fonctionnaires des postes et télécommunications ont mis sur pied un cabinet dénommé D§M consulting, qui fait dans la formation et le conseil ; et qu’ils m’ont élu président dudit cabinet.

Vous avez justement lancé un projet éducatif, une école. Pourquoi avez-vous pensé qu’il fallait la mettre sur pied?

En tant que président d’un comité de développement, je suis habitué à mobiliser les gens pour pouvoir mener une activité particulière. J’ai tout simplement utilisé ce talent pour mobiliser un groupe d’individus avec qui j’ai mis en place un projet éducatif qui est censé aller du primaire à l’enseignement supérieur.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le projet Elgra (El pour Elisabeth le nom de ma mère et Gra pour Grace, le nom de ma belle-mère) est un concept qui voudrait faire une éducation différente, essayer de reprendre un peu ce que nous avons fait à Sup’ptic ; savoir qu’on peut, avec peu de moyens, faire une bonne éducation dans un cadre propre, sécurisé et adéquat. Il est question d’accueillir les enfants dès la prématernelle et les accompagner jusqu’à la fin de leur formation supérieure. Nous allons graduellement. Le cycle primaire bilingue est en place depuis l’année dernière. Cette année, nous allons ouvrir le collège bilingue Elgra et dans deux ans, nous allons lancer le programme de l’enseignement supérieur. Nous nous y préparons. Spécifiquement, pour ce qui concerne le cycle secondaire qui s’ouvre dès cette année, nous avons le premier et le second cycles bilingues, même si nous avons décidé pour cette premier année de commencer par le premier cycle qui va de la sixième en troisième pour les francophones ; et de form one to form five pour les anglophones.

On remarque que vous avez opté pour le bilinguisme. Pourquoi ce choix?

C’est un choix républicain. La préoccupation du gouvernement par rapport au bilinguisme est évidente. Nous avons voulu relayer au niveau de l’éducation cette politique gouvernementale, celle de favoriser le bilinguisme, de faire en sorte que les jeunes de demain aient moins de difficultés que ceux d’aujourd’hui dans ce domaine. Depuis l’année dernière, votre complexe scolaire est donc sur pied.

Etes-vous satisfait des premiers résultats ?

Les résultats sont très encourageants. Lorsque vous arrivez sur le marché de l’éducation, les élèves que vous avez en premier lieu sont ceux qui ont des difficultés par-ci par-là. Conscients de cela et dès les premiers tests, nous nous sommes rendus compte que ces élèves avaient beaucoup de lacunes, mais les lacunes sont faites pour être comblées. Nous avons mis en place le système de prise en charge des élèves en difficulté d’apprentissage. Ces élèves ont été encadrés en dehors des heures de cours pour relever leur niveau. Ce qui fait qu’en fin d’année, les parents ont été très satisfaits. Quand je vois l’affluence actuelle des élèves, je me rends compte que les parents qui nous ont fait confiance depuis l’année dernière, apprécient ce que nous faisons. Nous allons continuer à faire ce travail. Le système n’est pas destiné à ne s’occuper que des meilleurs élèves, mais aussi à accepter les élèves qui viennent avec leurs difficultés, et à mettre en place un processus pour en faire de très bons apprenants et de très bons Camerounais de demain.

On constate aussi que vous êtes devenu un créateur d’emplois.

Quand on lance un complexe scolaire comme le nôtre, on a forcément besoin de recruter. Ce qui permet de lutter contre le chômage. Nous employons une quarantaine de personnels permanents et une quarantaine de travailleurs à temps partiel.

Comment se présentent les préparatifs de cette rentrée ?

Nous sommes dans une phase de renforcement des acquis du primaire. Nous avons beaucoup de parents qui viennent. Déjà l’année dernière, nous étions autour de trois cents élèves. Cette année-ci, le minimum serait que les effectifs soient doublés. Pour le secondaire, nous tablons aussi sur un nombre élevé d’élèves. L’une de nos forces porte sur la sélection des enseignants. Au primaire nous avons mis en place deux commissions, l’une pour la sélection des enseignants francophones, l’autre pour la sélection des enseignants anglophones. Nous avons reçu dans chaque sous-système, plusieurs demandes. Les commissions ont opéré les sélections et nous avons travaillé de manière rigoureuse avec ceux qui ont été sélectionnés. Au secondaire, ça a été la même chose. Nous sommes convaincus qu’il faut de bons enseignants.

Est-ce que Jean Marie Dongo est resté l’homme politique qu’on a connu par le passé ?

Je suis un militant convaincu du Rdpc. Je continue à mener des activités politiques. Je suis conseiller municipal à la commune de Nkong-Zem qui est mon arrondissement d’origine. Au sein du conseil, je suis le président de la commission chargée de la coopération et du partenariat. Je suis le coordonnateur des activités politiques de quinze sous-sections, étant moi-même président d’une sous-section.

Votre mot de fin ?

Je voudrais dire aux parents que notre complexe scolaire, situé en face de l’école internationale de guerre à Simbock est un cadre idéal pour la formation des enfants. Ceux des parents qui nous feront confiance ne seront pas déçus.

Elgra

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Jean Marie Dongo, promoteur de ELGRA

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